De Chambeau, Koepka et AVISGOLF : douze pour un !
Ça y est, le duel tant attendu entre les deux hommes est annoncé ! Les deux trublions du PGA Tour, Brooks Koepka et Bryson De Chambeau, vont pouvoir régler leur histoire d’Amour le club à la main et il faut bien reconnaître que tous les aficionados de la planète ont envisagé, voire espéré, qu’un jour cette éventualité devienne réalité. Le face-à-face des deux frappeurs se tiendra donc le 26 Novembre – le lendemain de Thanksgiving – au Wynn Golf Club, à Las Vegas, sur 12 trous.
Non, vous n’avez pas mal lu.
Pour la première fois de l’Histoire, The Match se disputera bien sur douze trous !
Les bras m’en sont tombés.
Koepka et De Chambeau seraient-ils des Avisgolfeurs dont nous n’aurions pas vu passer la fiche d’abonnement ? Car le sujet nous est cher chez AVISGOLF. Il a émaillé nombre de nos éditos et représente à nos yeux l’un des points essentiels de l’évolution nécessaire du jeu pour permettre au golf de demain d’exister. Le format idéal qui règle à la fois la question du temps de jeu qui est devenu un calvaire pour tous les joueurs, celle de la cohabitation entre les joueurs bien classés et les néophytes sur le parcours ( car un parcours de 12 trous taillé dans un tracé actuel dégage six trous sur lesquels ces derniers peuvent s’aguerrir sans avoir le sentiment de jouer un golf en mode dégradé ), et enfin celle des restrictions à venir, inévitables, liées à l’écologie et plus précisément aux questions d’eau et d’arrosage mais aussi des quantités de produits phytosanitaires nécessaires pour l’entretien d’un parcours. Bref, que du bon.
D’un point de vue sportif, cette Première porte également pas mal d’espoirs. Sur un format “12 trous”, le temps de jeu total va diminuer d’un tiers, permettant aux joueurs de moins accumuler de fatigue, au fil des tours, et nous verrons une diminution importante des blessures sur le circuit car les deux facteurs sont directement liés. Le “ventre mou” des parties ( qui se situe généralement entre le n°10 et le n°14 ) va également disparaître au profit d’un jeu plus constant et plus dynamique pour un spectacle encore plus riche en émotions.
Mais du point de vue des règles, qu’en est-il ? St Andrews acceptera-t-il de réviser une notion aussi fondamentale que le nombre de trous qui doivent être joués dans le cadre d’un tour conventionnel ? Contre toute attente, la réponse est oui. D’emblée. Car la situation n’est pas une première pour le législateur qui a vu son “home-club” (le parcours de St Andrews lui-même) passer de 22 à 18 trous pour des raisons foncières, juste avant que le livre de règle ne soit figé.
Bien évidemment, ce passage iconoclaste de 18 à 12 trous ne se fera pas sans pleurs et nous entendons déjà les puristes, le verbe haut, nous asséner que le golf c’est 18 trous ou rien.
Ce qui est une perspective glaçante, tant elle est vraie …
Alors douze (trous) pour un (parcours) !
Le futur du golf en dépend.
FdeC.