LES EFFETS – INSOUPÇONNABLES – DU COVID19 !
Les acteurs majeurs du golf français tentent depuis des années de provoquer ce “second souffle” tant attendu, qui marquerait la deuxième vague de développement du golf dans l’hexagone, suite à celle des années 80. Des commissions ont été créées dans ce sens (FFG), des actions entreprises, pour communiquer auprès des jeunes – puis des moins jeunes -, des assouplissements des conditions d’accès au parcours (index) ont été effectuées pour gommer tout ce qui pouvait être un écueil à la pratique, mais en vain. Le compteur du nombre de licenciés est tristement bloqué sur 400 000 depuis des lustres.
Faisant preuve d’une belle persévérance, les instances ont alors redoublé d’efforts. Convaincues que le “détonateur démocratique” viendrait finalement de l’identification des français à un champion national, elles ont tout d’abord organisé la plus prestigieuse manifestation golfique sur notre territoire (Ryder Cup 2018), puis ont multiplié les actions de promotion pour nos jeunes espoirs professionnels. L’encéphalogramme golfique est resté cependant aussi plat qu’un départ bien entretenu, plongeant le golf français dans un état “préoccupant mais stable”…
Puis le COVID-19 est arrivé. Et là, dans des conditions sanitaires et organisationnelles pourtant approximatives, le Compteur-à-Nouveaux-Joueurs s’est remis en route. Bien que les chiffres ne soient pas communiqués par ces mêmes instances, les acteurs du métier annoncent des initiations massives, confortées par les importateurs de matériel qui affichent des ventes record, particulièrement dans le secteur des clubs pour débutants.
Le “pourquoi” de la chose n’est pas si compliqué que cela. Le Coronavirus a rendu les activités sportives collectives, ou “indoor”, suspectes, voire inquiétantes, ouvrant ainsi la voie des grands espaces et des activités sportives de plein-air dont le golf fait partie. Et ce transfert-là, personne ne le voyait venir.
Bien sûr, les organismes en charge de la communication, qui gèrent les investissements liés au développement du jeu, doivent s’arracher les cheveux. Ils ont misé sur l’apparition d’un Héros tricolore et, calculette en main, ils ont échoué. Au lieu de cela, c’est l’une des valeurs intrinsèques du golf qui aura gagné, à savoir son aspect naturel, sauvage, ainsi que la promenade – belle et souvent solitaire – qui le caractérise.
Comme quoi, parfois, rien ne sert de réinventer la roue. Car COVID-19 ou pas, ce constat-là, tout le monde aurait fini par le faire …
FdeC.
Edito du 19/09/20