Règles de jeu 2022 : UN BRAS PLUS COURT POUR LE ARM-LOCK PUTTER.
Comme nous vous l’avions annoncé il y a quelques mois, la nouvelle règle concernant la longueur maximale des drivers a été adoptée en début de semaine, par l’ USGA et le R&A, et elle sera effective dès le premier Janvier 2022. Il s’agit d’une première mesure concernant la transformation du golf par une révision du matériel et elle devrait rapidement concerner d’autres compartiments du jeu.
Selon Justin Thomas, cette limitation de la taille des drivers reste une mesure symbolique puisqu’elle ne concerne qu’une demi-douzaine de joueurs sur le PGA Tour, dont Phil Mickelson, Bryson DeChambeau et Brooke Henderson, pour ne citer que les plus connus.
Mais toujours selon Thomas, la mesure qui pourrait suivre concernerait cette fois un nombre beaucoup plus conséquent de joueurs et véhicule déjà un débat houleux entre les pros. Car pour le champion américain, la prochaine mesure à attendre des instances dirigeantes concernerait l’utilisation du putter dit “Arm-lock”.
Là encore, le débat n’est pas nouveau. Il prend ses racines dans l’allongement des putters qui ont permis par là même d’initier une technique de putting quasi infaillible qui repose sur une notion diabolique : le point d’ancrage.
Nous le savons tous : les long putters, belly putters et autres clubs géants, ont permis de bloquer le déplacement du bout du grip du putter (butt), paralysant par la même occasion une articulation particulièrement dangereuse : le poignet. Le point fixe amené par les putters longs court-circuite donc les difficultés rencontrées par le joueur dans cet exercice difficile, et elle n’est possible que par l’utilisation d’un club à la longueur spécifique. De ce point de vue, il semblerait logique que cet outil subisse, à l’instar des drivers, une réduction ad hoc de sa taille autorisée.
Bien entendu, les adeptes de l’Arm-lock hurleront à la mort en jurant que ce type de putter ne crée pas de point d’ancrage puisque le butt du putter se déplace dans l’espace, ce que ne permettent pas les long putters.
Mais regardons nous une seconde dans le blanc de l’oeil…
Soit, la notion de point d’ancrage est relative sur ces modèles de putters car le putter n’est pas immobile durant l’exécution du coup. Mais il permet de le coller à une partie du corps (le bras) qui simplifie le geste de la même façon, en contournant l’articulation du poignet, tout comme avec feu les longs putters.
En toute logique, et dans un souci égalitaire, il semblerait donc judicieux que l’ USGA et le R&A s’engagent dans cette voie.
Il nous reste à souhaiter que Justin Thomas voie juste.
Et que la date d’application de cette éventuelle mesure ne soit pas reportée aux calendes grecques …
FdeC.