Une occasion en or.
Cela ne vous aura pas échappé, AVISGOLF a mis en ligne, cette semaine, le premier guide de l’occasion du marché français. Cet outil, qui va s’étoffer au fil des mois, permettra, entre autres, de créer une base crédible à l’échange de matériel de jeu entre particuliers.
De prime abord, il peut paraître étrange qu’AVISGOLF s’intéresse à l’évaluation de clubs mis sur le marché il y a plusieurs saisons de cela, lui qui ne traite, en général, que des clubs qui font l’actualité. Mais sa motivation a été alimentée par plusieurs facteurs qui sont loin d’être dénués de sens.
Tout d’abord, le second marché concerne une part importante des joueurs français et AVISGOLF n’a pas l’intention de les priver de l’attention qu’ils méritent. Sur 100 000 séries de clubs vendues en France, plus de la moitié d’entre elles changent de main au sein du marché de l’occasion. La moitié des golfeurs tricolores sont donc directement concernés.
Or, pour des raisons que nous ne nous expliquons pas, ce marché ne proposait aucun service, jusque-là, qui offre une approche saine de l’échange de clubs de golfs de deuxième main. Pas d’argus, pas de Cote de l’occasion pour avoir une idée de leur valeur. Rien. Nous allons jusqu’à penser que l’opacification du marché de l’occasion aurait été une action volontaire. Car ce marché est une jungle où le dernier qui parle a raison et dans laquelle tout est fait pour inciter le joueur à se porter sur le marché du neuf et à le faire rentrer dans le rang des consommateurs dociles. La privation d’informations est diablement efficace à ce sujet.
Par ailleurs, nous subissons de plein fouet les conséquences d’une crise sanitaire de très longue durée qui se traduit par des pénuries de matériaux tout autour du globe et nous sommes incapables de prédire son terme. Les délais de livraison des clubs neufs s’allongent encore (nous ne pensions pas cela possible) et nous sommes contraints d’accepter les modifications de commandes imposées par les fabricants. Le marché de l’occasion ne connaît rien de tout ça car il n’y a pas de matériaux à attendre pour assembler les clubs : ceux-ci existent déjà. Le délai de livraison des clubs d’occasion se limite donc à celui de La Poste !
L’autre point positif de ce marché de l’occasion est d’ordre écologique. Il nous tient particulièrement à cœur. Notre époque n’est plus à la production, elle est à la revalorisation de l’existant. Pourquoi produire plus de shafts en acier, par exemple, alors que leur durée de vie est quasiment illimitée, à l’instar de leurs qualités dynamiques ? Pourquoi jeter ou oublier de vieux clubs dans un garage alors qu’ils pourraient permettre d’initier des centaines de nouveaux golfeurs ? Aberration liée à une surconsommation stérile. Et celle-ci nous mène directement à notre quatrième point.
Le second marché est un fantastique outil de démocratisation du golf. Il permet aux consommateurs ayant un budget modéré de découvrir ce sport, de le faire découvrir aux autres, et de le pratiquer sans devoir se priver, par ailleurs, au-delà du raisonnable. C’est le marché qui permet notamment aux jeunes de changer de clubs en fonction de leur développement morphologique sans dépenser des sommes astronomiques. C’est un marché grâce auquel éclosent de nombreuses vocations. Il est également essentiel à la “fabrication” de licenciés.
Pour finir, nous avons réalisé que nous avions constitué une base d’archives vidéo très importante au fil des ans avec AVISGOLF. Nous nous sommes dit que pouvoir conforter son envie, lorsqu’on veut acquérir un club d’occasion, à notre point de vue sur ce club lors de sa sortie pouvait être novateur et amusant pour notre communauté. Autant dire que cela nous a “parlé”.
Alors, que l’on aime – ou pas – acheter ses clubs sur le marché de l’occasion, une chose est certaine : c’est qu’on ne peut pas s’en passer.
Alors autant bien faire les choses …
Bonnes fêtes à vous !
FdeC.